Synopsis
Madrid. Rosa et José-Maria, immigrés sud-américains viennent de se rencontrer lorsque ce dernier provoque la mort de son chef de chantier. Il doit alors se cacher et trouve refuge à l'insu de tous dans la grande maison bourgeoise où Rosa est employée comme domestique. Rosa malgré elle va devenir le centre de tous les fantasmes…
A propos du film
Festivals
Le film a été présenté au Festival du Film International de Toronto en 2009. Il a été récompensé par le Prix Spécial du Jury au Festival du Film de Tokyo la même année et était en compétition officielle au Festival du Film de Rotterdam en 2010.
Métamorphose et dégradation
Le réalisateur Sebastián Cordero Grandeur et décadence
Le réalisateur s'est tout particulièrement intéressé à la grande bourgeoise et à la différence de classe sociale en soignant les détails : "La famille Torres appartient à la grande bourgeoisie déchue dont je souhaitais explorer en détail le mode de fonctionnement."
Origine du titre
Rabia couvre deux significations en espagnol. La première est celle de la rage comme maladie et la seconde celle de la rage, comme comportement humain. Tandis que dans le livre, l'écrivain joue sur les deux versants du mot, le réalisateur a préféré se concentrer sur la colère ressentie par le personnage principal pendant tout le film.
Ce qu'en pense la presse...
Filmsactu
Le Monde
Metro
Brazil
Avis de cinéphiles...
"Rabia" est un (presque) huis-clos terrible où l'on suit et l'on accompagne la descente aux enfers de José-Maria. Un personnage psychopathe mais qui nous plonge dans son atmosphère pesante et destructrice. Gustavo Sanchez Parra est très convaincant dans son rôle, tout comme Martina Garcia dans celui de Rosa. Malgré quelques longueurs, la recette très réussie de ce film nous donne finalement un très bon et très prenant thriller. Drame. Un film mêlant la rage « Rabia » à l'amour, excessifs, passionnels, intenses et sans retenues. à vif. Une réalisation intime, entre plans proches des acteurs, en direct sur les émotions et plans de voyeurisme, un śil caché. Ce film nous emporte dans le non-retour d'une fuite. De la cachette à l'enfermement psychologique, en l'opposant à la prise de vie, de liberté. Accompagné par cette musique latine à la voix très fragile, sur l'émotion brute. De la naissance à la mort, en quelques oppositions de plans, ce film montre l'impact d'un choix si « fragile » au commencement et si prise au piège ! Rage de vivre, rage d'aimer, rage d'être, rage...
Mélange de huis clos, de thriller voyeuriste et de drame romantique, Rabia séduit par son univers oppressant, sa mise en scène chargée de fantasmes et son interprétation habitée.
Un infernal alliage de Kafka et de Buñuel vient à l'esprit à l'issue de ce mélo tourné comme un film fantastique.
Rabia marie chronique sociale, thriller psychologique et satire de la bourgeoisie, soutenu par deux excellents comédiens, Gustavo Sanchez Parra et Martina Garcia.
Le portrait extrêmement fin et bien écrit de la famille bourgeoise, qui, sous de beaux sourires sincères, se révèle être aussi cynique que sans tendresse, ajoute à la perfection de l'ensemble.
Pour télécharger ce bulletin : |
bulletin Rabia.doc |