Synopsis

Iván, quatorze ans, vit au Mexique avec son oncle Jaime, un vendeur de pièces détachées de voitures. Ils rêvent tous les deux d'une vie meilleure et économisent leur argent afin d'émigrer illégalement à Chicago dans un proche avenir. Lorsque Jaime apprend qu'il a besoin de plus d'argent que prévu pour payer le passeur, il décide d'introduire son neveu dans le milieu du vol de pièces détachées de voitures.

A propos du film

Attaché aux pièces détachées

Réalisateur et scénariste, Aarón Fernandez raconte comment il s'est intéressé à l'univers de Pièces détachées : "Je l'ai découvert quand j'avais quinze ans. Dans la ville de Mexico, tout le monde a déjà subi au moins une fois le vol d'une des pièces de sa voiture, donc tout le monde sait où se procurer des pièces volées. En fait, cela fait un peu partie du langage commun, c'est le B.A. BA d'un Chilango (habitant de la ville de Mexico.)"

Premier long-métrage

Né à Chihuahua au Mexique, Aarón Fernandez a d'abord suivi des études cinématographiques et audiovisuelles en France, à l'université de Paris 3. Il s'est ensuite distingué grâce à plusieurs courts métrages avant de réaliser Pièces détachées, son tout premier film.

Acteurs non professionnels

Afin que ses personnages conservent un certain anonymat, le réalisateur a souhaité travailler avec des acteurs non professionnels ou alors inconnus. Il a ainsi rencontré près de 600 garçons pour trouver le personnage d'Ivan, incarné par Eduardo Granados qui est un véritable enfant des quartiers de Mexico. Profitant de cette spontanéité, le réalisateur a ainsi pu improviser bon nombre de scènes avec ses acteurs.

Heureux au Mexique ?

"Je ne voulais pas faire une critique du machisme mexicain, explique Aarón Fernandez, mais en revanche, c'est un film qui pose plusieurs questions de façon subtile parce que je ne voulais pas faire de la sociologie non plus : pourquoi ne peut-on pas être heureux ici, au Mexique ? Il y a la question de l'émigration clandestine, et aussi de ce que nous sommes en train de faire avec nos jeunes... Et je le montre sans juger. J'ai imaginé mes personnages en situation. Ils font des choses, ils ont des besoins, ils ont une certaine logique des choses et je ne critique pas, je ne juge pas ce qu'ils font. C'était très important pour moi de ne pas avoir un jugement moral, je ne dis pas que ce qu'ils font est bien, ce n'est pas non plus une apologie du vol de voitures."

Une histoire de révolte

Si Aarón Fernandez reconnaît que la violence est omniprésente dans la ville de Mexico, il n'a pas souhaité en faire un point central du film : "Toute la violence se trouve dans les personnages, dans leurs rapports. Je voulais faire un film qui soit du côté de la vie, qu'il y ait ce côté enfantin, un peu anarchique, irrévérencieux, plein d'insolence, parce que les personnages sont comme ça. On est comme ça quand on a 13-14 ans, surtout quand on n'a pas forcément de repères et qu'on est soi-même son propre repère. On devient forcément quelqu'un de complètement asservi ou alors, au contraire, on devient révolté. Et moi je préfère la révolte. Iván est quelqu'un de révolté."

Ce qu'en pense la presse...

TéléCinéObs
Film éclatant de naturel, de clarté, de charisme et de vivacité...

MCinéma.com
Aaron Fernandez se sort formidablement bien de son premier long métrage (...) et (...) accumule les scènes intimistes et sans pathos social (...) Un cinéaste est né.

Ouest France
Un premier film entre chronique sociale et thriller urbain. Une docu-fiction ancrée dans la réalité d'une zone frontalière enivrée par le rêve américain.

Le Journal du Dimanche
Un premier film très émouvant.