Synopsis
Raquel fête son anniversaire chez ses employeurs où elle travaille comme bonne à tout faire depuis plus de vingt ans. Lorsque sa patronne lui annonce l'arrivée de Mercedes qui doit l'aider dans ses tâches, Raquel le prend très mal et commence à exercer une pression psychologique néfaste sur son entourage...
A propos du film
Une histoire personnelle
Sebastián Silva, le réalisateur de La Nana (la bonne) pensait depuis très longtemps au sujet du film : "C'est quelque chose qui est dans un coin de ma tête depuis mon adolescence. J'ai déjà réalisé un court métrage et un album-photo sur ce sujet. Tout cela parce que j'ai été élevé et entouré par des bonnes. Il y en avait toujours une ou deux qui vivait dans la maison familiale. Vivre avec elles, 24 heures sur 24, marque votre existence."
Travailler avec "La Nana"
Catalina Saavedra était déjà apparue au générique de La vida me mata, le premier film de Sebastian Silva. Ce dernier évoque son travail avec l'actrice sur La Nana (la bonne) : "En fait, nous nous rencontrions chez moi et lisions le scénario ensemble. Notre travail consistait également à trouver le ton de voix adapté au personnage. Puis nous nous imaginions comment Raquel était physiquement. Catalina Saavedra est bien plus agile que Raquel ; c'est là-dessus que nous devions surtout travailler."
Un réalisateur aux multiples talents
La Nana (la bonne) est le deuxième film de Sebastian Silva après La vida me mata (2007). Né en 1979, le réalisateur est un artiste aux multiples facettes : en plus du cinéma, il peint, dessine et joue de la musique. Il a passé un an à l'école de Cinéma du Chili, puis étudie l'animation à Montréal, tout en travaillant dans un magasin de chaussures. La même année, il organise sa première exposition de dessins dans une galerie et crée un groupe de musique, CHC, qui a sorti plusieurs albums. Le réalisateur nous parle de son parcours : "Après le lycée, en 1998, j'ai suivi les cours d'une école de cinéma à Santiago : j'ai très vite laissé tomber tous les cours théoriques, car je n'étais pas du tout intéressé par le programme. Au début de cette année-là, je me suis procuré une petite caméra vidéo, et j'ai filmé tout ce que je voyais, des déjeuners passés en famille aux chiens dans les rues. Puis au bout de cette année, je ne suis plus revenu à l'école."
L'utilisation de la HDV
Comme pour son premier film, La vida me mata, Sebastián Silva a eu recours pour La Nana (la bonne) à une petite caméra HDV P2 de Panasonic pour réaliser son film. Son souhait initial était de pouvoir le mettre en scène en 16mm, projet impossible en raison d'un budget trop modeste.
Primé à Sundance et... à Paris !
En 2009, La Nana (la bonne) a été doublement primé au Festival de Sundance en obtenant le Grand Prix du Jury - Meilleur Film étranger et le Prix Spécial du Jury - Meilleure actrice pour Catalina Saavedra. La même année, le film a reçu le Prix du Public au Festival Paris Cinéma.
Ce qu'en pense la presse...
Les Inrockuptibles
Une grande partie de la réussite de ce film réside dans son excellent casting, au sommet duquel trône l'incroyable Catalina Saavedra (...) : cette Nana-là mon vieux, elle est terrible.
L'Humanité
Les premières séquences bien menées installent avec subtilité la cohésion et ses limites de deux univers que rassemblent des parts de gâteaux
TéléCinéObs
Le deuxième film de Sebastián Silva, (...) s'attarde avec une délicate acuité sur les relations paternalistes entre patrons et employés, et brosse, à travers le portrait de Raquel, celui d'une catégorie d'aliénés, aimante, effacée et totalement frustrée.
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