Synopsis
Fausta est atteinte d'un mal étrange, transmis par ce qu'on nomme au Pérou "le lait de la douleur". Elle vit en effet dans la peur, une peur qui a été transmise par sa mère, victime d'un viol. A la mort de sa mère, Fausta devra affronter ses peurs pour pouvoir renaître...
A propos du film
Une équipe qui gagne !
La réalisatrice, Claudia Llosa, qui signe avec "Fausta, La Teta Asustada", son deuxième long métrage, avait également dirigé son actrice Magaly Solier pour son premier film "Madeinusa" présenté en sélection officielle aux Festivals de Sundance et de Rotterdam, et récompensé par les prix de la critique internationale au Festival de Rotterdam, du meilleur film au Festival de cinéma de Lima, du meilleur film latino-américain au festival de Malaga, du meilleur film latino américain du festival de Mar del Plata et d'"El Sol" de la meilleure actrice au Festivalissimo de Montréal.
La maladie
Durant plus de 20 ans, entre 1970 et 1990, le Pérou a connu une guerre civile terrible ! Pendant cette période, des milliers de femmes ont été victimes de violences du fait de la guerre et ont gardé le silence. Mais ces crimes qu'elles ont subis ont laissé des traces. Un traumatisme indélébile qui a marqué leurs âmes mais aussi celles de leurs enfants qui ont hérité de la peur. Cette peur, c'est la maladie de "La teta asustada" ("le lait de la douleur") qui se transmet par le lait maternel. On dit que les enfants sont nés sans âme parce que celle-ci se serait cachée dans la terre pour échapper à l'horreur. "Fausta, La Teta Asustada" est la quête de la guérison, le voyage de la peur vers la libération. Fausta n'a pas vécu la guerre, mais a été témoin d'actes de violences depuis le ventre maternel : le viol de sa mère et le meurtre de son père. Même si la guerre est finie, elle continue d'avoir peur. La mort de sa mère va l'obliger à faire face à ses terreurs et à un secret qu'elle cache : une pomme de terre qu'elle s'est introduite dans le vagin, bouclier protecteur pour repousser ceux qui oseraient la toucher
Ce qu'en pense la presse...
Brazil
(...) Film de femmes engagées possède une réalisation efficace, intimiste et émotionnelle. Il est superbement interprété par Magaly Solier. (...)
Libération
(...) Un film à la fois modeste et ambitieux sur la mémoire et, à travers celle-ci, l'acceptation du passé. (...)
Le Monde
On sent parfois que le cadre de l'image, l'organisation des mouvements des personnages frise la dérision. Mais, toujours, le film se reprend, et penche du côté du respect, pour régler son pas sur celui de Fausta.
L'Humanité
Le sensationnel que recèle potentiellement ce récit s'efface sous la retenue de Claudia Llosa, sa distance d'observatrice et la soigneuse composition des cadres qui laissent la part belle au hors-champ, des gros plans qui scrutent les visages aux plans larges qui montrent les paysages villageois, les vies qui les peuplent.
Paris Match
Ce beau mais inconfortable film ne vous fera visiter ni le Pérou, ni Lima, mais le cœur et le corps en charpie d'une pauvre fille qui, humblement, trouvera le chemin de sa libération sans pour autant pardonner ni oublier. Nous non plus...
Première
La perplexité est le sentiment qui domine (...) Ce n'est ni à cause de l'interprétation de la singulière Magaly Solier ni à cause de la réalisation (...) mais simplement parce que la clé pour adhérer à l'histoire et à sa narration métaphorique ne nous est jamais livrée.
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