Synopsis
Le "bidonville de la Vierge" dans la banlieue de Buenos Aires. Julian et Nicolas, deux prêtres et amis de longue date, œuvrent pour aider la population. Julian se sert de ses relations politiques pour superviser la construction d'un hôpital. Nicolas le rejoint après l'échec d'un projet qu'il menait dans la jungle, où des forces paramilitaires ont assassiné les habitants. Profondément choqué, il trouve un peu de réconfort auprès de Luciana, une jeune assistante sociale, athée et séduisante. Alors que la foi de Nicolas s'ébranle, les tensions et la violence entre les cartels dans le bidonville augmentent. Quand le ministère ordonne l'arrêt des travaux pour l'hôpital, c'est l'étincelle qui met le feu aux poudres.
A propos du film
Festivals
Elefante Blanco a été présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2012 dans la catégorie Un Certain Regard. Le film a aussi remporté le Prix de la compétition au Festival de cinéma de la ville de Québec.
Pablo Trapero ?
Pablo Trapero est un cinéaste argentin engagé socialement. Ses films dépeignent souvent les conditions difficiles des laissés pour compte en Argentine comme dans Mundo grúa ou Leonera.
Foi et bidonvilles
Elefante Blanco présente la façon dont les prêtres interviennent dans les bidonvilles pour venir en aide à ces populations vivant dans une insalubrité constante : "Le film ne présente pas seulement la situation actuelle du quartier, mais également les générations qui s’y succèdent, incapables de partir, ainsi que ces prêtres qui les aident comme ils le peuvent", explique Pablo Trapero.
Engagement
Pablo Trapero a voulu, à travers Elefante Blanco, rendre hommage à toutes ces personnes qui oeuvrent au quotidien afin de lutter contre l'exclusion sociale et les inégalités : "Un film qui présente des prêtres engagés parle en fait de personnes engagées. Elefante Blanco nous donne à voir des gens qui se battent au quotidien pour essayer de changer les choses, au moins dans ces quartiers. Dans le film, on découvre le travail de Nicolas et Julián, les deux prêtres, mais également l’action de Luciana [Martina Gusman ] et du groupe de travail qui les accompagne. De nombreuses personnes oeuvrent anonymement, chaque jour, pour résoudre les difficultés du quotidien", confie le cinéaste.
Collaboration fructueuse
Elefante Blanco marque la quatrième collaboration entre le metteur en scène Pablo Trapero et l'actrice Martina Gusman après Nacido y criado en 2006, Leonera en 2008 et Carancho en 2009. En outre, le cinéaste et la comédienne sont mariés et celle-ci joue uniquement dans les films de son époux. A noter qu'en 2002, la comédienne et le cinéaste ont créé la société indépendante de production Matanza Cine.
2 prêtres engagés
Les deux prêtres du film, Julian et Nicolas, sont respectivement interprétés par Ricardo Darin et Jérémie Renier. Les deux hommes viennent d'horizons différents et se complètent : "Julian représente la génération qui a perpétué le travail des Prêtres pour le tiers-monde et qui, arrivant juste après eux, a repensé cet engagement. Julián vient d’une famille de classe moyenne, voire aisée. Par son engagement social, il a en quelque sorte délaissé la tradition familiale pour consacrer sa vie aux pauvres", explique Pablo Trapero. "Nicolas, quant à lui, appartient à la génération suivante, celle qui apprend des gens comme Julián. Incarné par Jérémie Renier, il est le prêtre étranger que l’on appelle «gringo» et qui revient de plusieurs missions humanitaires, non seulement en Amérique latine, mais aussi dans le monde entier", ajoute le cinéaste.
Sans Foi ni loi
Pour incarner ces prêtres bienfaiteurs, Ricardo Darin et Jérémie Renier n'ont pas hésité à rencontrer de vrais prêtres travaillant dans des bidonvilles et quartiers populaires afin de bénéficier de leur expérience pour travailler le rôle. Jérémie a également beaucoup parlé avec un de ses amis qui a vécu en Argentine pour venir en aide aux enfants de la rue. Petit détail amusant, les trois acteurs acteurs principaux (Darin, Renier et Martina Gusman), censés incarner des personnes qui ont la Foi, ne sont pas du tout croyants dans la vraie vie.
Ce qu'en pense la presse...
Télérama
Une version périurbaine de l'enfer, que le réalisateur filme entre documentaire et ferveur romanesque. Ce mélange singulier fait - le temps d'un travelling virtuose dans le dédale des baraquements - coexister le suspense et l'émotion.
Les Fiches du Cinéma
Nouveau film coup de poing de Pablo Trapero, à la mise en scène enfin assouplie. Résultat : un film qui brille surtout par la performance de ses acteurs.
L'Express
Si ce film-là accroche, c'est grâce à sa mise en scène, magnétique dès les premiers plans. Pablo Trapero (Leonera) a l'art de coller à l'humeur de ses personnages, sachant quand il doit soigner ou malmener le cadre. Du coup, on ne regarde pas le film, on le vit. Eprouvant, mais bon.
TéléCinoObs
Rescapé d’un massacre dans la jungle patagonienne, un missionnaire belge est enrôlé par un prêtre ouvrier dans un immense bidonville de la banlieue de Buenos Aires. Il tente d’apaiser la misère. Il lutte contre la violence et la corruption qui minent des quartiers contrôlés par des narcotrafiquants et succombe au désir qe lui inspire une assistante sociale athée. Le film, mi-thriller, mi-documentaire, s'il manque parfois d'émotion et de synthétisme narratif, prend des risques. Il fait preuve dans certaines scènes (la descente de police notamment) d'une formidable maestria.
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