Synopsis
Buenos Aires à la fin de l'été. Marina, Sofia et Violeta sont seules dans la maison familiale alors que leur grand-mère, qui les a élevées, vient de mourir. Chacune cherche, à sa manière, à combler cette absence. Marina se concentre sur ses études tout en prenant soin du foyer, tandis que Sofia est obnubilée par son apparence et sort avec des amis. Quant à Violeta, elle erre de la chambre au salon où elle reçoit, de temps à autre, la visite d'un homme. Désaccords, fou-rires, mesquineries et signes d'affection rythment cette période d'incertitude, jusqu'à ce jour d'automne où Violeta disparaît sans crier gare.
A propos du film
Premier film
Trois sœurs est le premier long-métrage de la réalisatrice argentine Milagros Mumenthaler. Diplômée en réalisation de l'université de Buenos Aires, elle a réalisé quatre courts-métrages, intitulés "¿Cuándo llega papá?", "Cape Cod", "El patio" et "Amancay".
Source d'inspiration
La réalisatrice du film, Milagros Mumenthaler, explique qu'elle s'est inspirée de sa propre vie et des expériences qu'elle a vécues pour écrire Trois sœurs : "[le film] s'inspire de choses dont j'ai été témoin lorsque je vivais en Argentine ou d'événements vécus par mes propres soeurs ou moi-même."
Le thème de l'absence
Entre l'absence nouvelle de la grand-mère des Trois sœurs et celle de leurs parents, le film fait largement le tour de cette thématique. Une absence que la réalisatrice a choisi de matérialiser par le biais de la caméra : "Pour moi depuis le début elle devait être représentée par la caméra. Mettre la caméra au service de ce que les personnages pensent et ressentent. Les trois sœurs ont besoin de sentir la présence de leur grand-mère : qu'elle soit encore parmi elles... C'est pour ça que la caméra par moment est autonome, elle bouge sans qu'il y ait un personnage qui dicte ses allées et venues", explique Milagros Mumenthaler
Ce qu'en pense la presse...
Le Monde
Un air de fin d'été, à la fois neuf et ancien, chargé de promesses et de fantômes, où soufflent les vents contraires du grand large et des esprits frappeurs, et dont la caméra, délicatement mobile, semble guetter le moindre mouvement…
Télérama
Milagros Mumenthaler, nouvelle réalisatrice venue d'Argentine, crée autour du lieu et des trois jeunes femmes un univers fascinant de doute et d'attente. Un certain étiolement menace, pourtant tout reste ouvert, possible…
Le Journal du Dimanche
Ce premier film primé à Locarno surprend par sa façon de malmener les personnages autant que les spectateurs, tous piégés dans un huis clos d'emblée suffocant. Mais qui, en fin de compte, s'avère très maîtrisé grâce à une mise en scène et de multiples énigmes portées avec brio.
Les Inrockuptibles
"Trois sœurs" est un film d'intérieur, où le décor et l'humeur sont plus éloquents que l'histoire percluse d'ellipses (...), et tapissent cette sororité tendue qu'il faut aérer. C'est donc programmatique, un poil languissant, mais prometteur comme premier film.
Première
On est dans un naturalisme précieux, comme si David Hamilton se prenait pour Maurice Pialat. Un tantinet agaçant au début, de plus en plus intriguant à mesure que l'on avance dans l'historie, "Trois sœurs", révèle une actrice de tempérament en la personne de Maria Canale.
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