La Soledad

Semaine du 24 au 30 septembre 2008

RéalisateurJaime Rosales
ActeursSonia Almarcha, Petra Martinez, Nuria Mencia…
FilmEspagnol
Titre originalLa Soledad
GenreDrame
DistributionBodega Films
Durée2h 13min
Année de production2007


Film récompensé par 3 Goyas 2008
  • Meilleur film
  • Meilleur réalisateur
  • Meilleure espoir masculin
Festival de Cannes 2007
  • Présenté dans la catégorie "un certain regard"

Synopsis


Récits croisés de deux destins urbains :

Adela a décidé de commencer une nouvelle vie. Elle quitte sa petite ville de province pour s'installer à Madrid avec son bébé. Malgré les difficultés qu'implique un tel changement, elle trouve un travail et noue de nouvelles amitiés. C'est alors qu'un attentat terroriste brise sa vie.

Antonia est propriétaire d'un petit supermarché à Madrid. Elle mène une vie tranquille, entourée de son compagnon et de ses trois filles. La paix familiale se brise lorsque sa fille ainée lui demande de l'argent pour s'acheter un appartement...

A propos du film


Un titre symbolique

Une émotion diffuse sur la vie

Pour le réalisateur Jaime Rosales, La Soledad a commencé par une émotion: "Une émotion diffuse sur la vie, sur le monde qui nous entoure, sur les relations qui nous unissent les uns aux autres. Cette émotion est devenue un besoin de faire un film, de partager avec le spectateur des préoccupations. Une angoisse aussi. D'une certaine façon, la mort est au cœur de cette angoisse. Nous sommes à la fois destinés à souffrir et à surmonter la souffrance. Nous sommes à la fois durs et sensibles mais au bout du compte, notre dureté prend le pas sur notre sensibilité. Dans le film, la vie malmène les personnages, elle les montre dans des moments où ils sont forts et dans d'autres où ils sont vulnérables. Puis elle poursuit son chemin à travers le temps".

Deux femmes pour un film

Le réalisateur Jaime Rosales a souhaité pour son long métrage raconter non pas une mais deux histoires, de femmes: "Nous sommes habitués à ce que les films nous racontent une histoire. Ici, il s'agit de l'histoire de deux femmes : Antonia et Adela. Le film suit les événements qui leur arrivent. Les émotions qui découlent de ce qu'elles font ou cessent de faire et la façon dont tout cela rejaillit sur leur entourage est au cœur du film. Pourtant, de mon point de vue, faire un film ne se borne pas à raconter une histoire au moyen d'une certaine technologie. Sans y renoncer, le réalisateur a également la responsabilité de donner une plus grande ampleur à son travail. Faire du cinéma implique de chercher de nouvelles manières de percevoir les choses. De trouver de nouvelles façons de montrer et de connecter les images entre elles".

Des points de vue différents pour une même scène

Jaime Rosales a fait le choix de tourner 30% de La Soledad en polyvision, qui consiste à diviser l'écran (format scope) en deux parties égales: "Chaque partie correspond à un point de vue différent sur une même scène. Derrière ce procédé et les règles que nous lui avons appliquées il y a l'idée de créer un code dont la fonction est d'apporter une perception distincte à celle induite par un format classique. Le défi et la difficulté ont été d'obtenir une certaine distanciation et une rupture vis-à-vis de la lecture habituelle sans que cette rupture ne soit un frein à l'émotion."

Ce qu'en pense la presse...


Le Nouvel Observateur
La Soledad est un film passionnant.

Les Inrockuptibles
Au début, on se demande où veut en venir le cinéaste ; à la fin, on ne veut plus quitter ses personnages.

Positif
La solitude, La soledad la chante avec une tonalité surréaliste qui fait penser à Bunuel, et un souci des choses et de leur existence dans la lumière qui rappelle Erice.

Brazil
Jaime Rosales propose une mise en scène remarquable avec une esthétique chiadée: les images sont lumineuses et poétiques. Il multiplie avec une certaine délicatesse les regards.

Paris Match
Sa [Jaime Rosales] méditation sur la vie est aussi une formidable proposition de cinéma non conventionnel.

Le Monde
Pourquoi est-on hypnotisé d'emblée par l'histoire ingrate de ces deux individus ordinaires (...) ? Grâce au talent de Jaime Rosales, jeune cinéaste espagnol adepte d'un réalisme ontologique et soucieux de recherche formelle.

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