La Mosquitera

Semaine du 21 au 27 décembre 2011

RéalisateurAgusti Vila
ActeursEmma Suarez, Eduard Fernandez, Martina Garcia,.
Filmespagnol
Genrecomédie dramatique
Titre OriginalLa Mosquitera
DistributionBodega Films
Durée1h 35mins
Année de production2010
Date de sortie en France19 octobre 2011


Festival international du film de Karlovy Vary
  • Globe de Cristal
32ème Cinemed de Montpellier(2010)
  • Antigone d'Or
Festival international du film de Valladolid
  • meilleure actrice ( Emma Suárez )

Synopsis


Une famille aisée, citadine, vit coincée dans le petit monde qu'elle s'est construit. Chacun de ses membres lutte de son côté pour sauver désespérément ce qui peut l'être. Lluís traverse l'adolescence sous les feux croisés de ses parents, couple quadragénaire en crise. Tous contiennent leurs sentiments et tentent de retarder le conflit. Mais ce n'est qu'une question de temps.

A propos du film


Prix

Le film a reçu le Globe de Cristal lors du Festival international du film de Karlovy Vary et l'Antigone d'Or au 32ème Cinemed de Montpellier en 2010. De son côté, Emma Suárez a été nommée meilleure actrice au Festival international du film de Valladolid et a été citée au Goya de la meilleure actrice.

Note d'intention

Agustí Vila revient sur ses intentions : "J'ai voulu faire La Mosquitera dans un ton mineur. Les personnages du film ne craignent qu'une seule chose : les moustiques. Pour eux, la vie est comme un ruisseau qui s'écoule, et le bonheur consiste à construire un barrage sur ce ruisseau. Mais ce bonheur est comme l'eau stagnante : il pourrit. Et les moustiques, alors, peuvent être aussi féroces que des loups."

Tournage

Le film a été tourné à Barcelone durant l'hiver 2009.

Un film bilingue

Comme La Mosquitera se déroule à Barcelone, les dialogues du film ont été écrits en castillan (langue officielle de l'Espagne) et en catalan. Originaire de Madrid, Emma Suárez a dû apprendre le Catalan pour le film

Ce qu'en pense la presse...


Critikat
Miquel trouve l'appartement étouffant, il ouvre sans cesse les fenêtres. Sa femme Alicia les referme, elle craint que les nombreux chiens et chats de leur fils Lluís ne se perdent au dehors du nid familial. Un seul plan marque déjà la lassitude, sinon le conflit, qui couve au sein du couple. Bien plus, le premier plan, dans cet appartement confortable, ordonné, design et impersonnel, annonce avant tout un marasme. Personne ne s'en remettra, ni personnages ni spectateurs.

L'Humanité
Un sens de la cruauté traitée par un humour pince-sans-rire d'une belle noirceur qui n'est pas sans rappeler le temps où le cinéma espagnol s'en donnait à coeur joie pour brocarder la famille.

Télérama
Malaise dans la civilisation, comme dirait Freud. Bienvenue dans une niche de bourgeois catalans. Une vraie niche, puisque envahie de chiens (mais aussi de chats, et même d'un pigeon). Le fiston adolescent, grand machin quasi autiste, les recueille comme d'autres s'automutilent : pour se prouver qu'il existe (..).Finement interprété (Emma Suárez, enfantine et perturbante dans le rôle de la mère, mais aussi Geraldine Chaplin, dans un rôle catatonique), le tableau de famille est chargé. Pas un souffle d'air dans cet exercice de démolition psychosociale grinçante à la Todd Solondz (souvenez-vous de Happiness et de tous ses vilains petits secrets). A moins que le réalisateur n'ait pensé à Buñuel, triturant à son tour l'« obscur objet du désir », pataugeant dans le bourbier souterrain des gens « comme il faut »

Cahiers du cinéma
La vraie originalité de ce scénario subtilement fagot repose sur l'étonnante et permanente confrontation de l'humain et de l'animal.

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