Morente Flamenco y Picasso

Semaine du 24 au 30 octobre 2012

RéalisateurEmilio Ruiz Barrachina
ActeursEnrique Morente, Estrella Morente, Soleà Morente…
FilmEspagnol
GenreDocumentaire musical
Titre OriginalMorente Flamenco y Picasso
DistributionFloris films
Durée1h 38min
Année de production2011
Date de sortie en France12 septembre 2012

Synopsis


Le film suit Enrique Morente, une des grandes voix du flamenco, dans ses dernières apparitions publiques.

À son impressionnant répertoire traditionnel, il ajoute ses mises en musique des trop peu connus poèmes de Pablo Picasso.

C'est également pour Morente l'occasion de nous raconter l'histoire de l'étonnante amitié qui lia le peintre à son coiffeur, Eugenio Arias Gerranz. Les Bains Arabes de Grenade, Buitrago de Lozoya et le Liceo de Barcelone sont autant d'endroits chargés d'histoire où sont enregistrés ses concerts inoubliables. Morente y chante pour la dernière fois avec ses deux filles.

La mort du chanteur très peu de temps après le tournage, fait de ce film son testament musical.

A propos du film


Dernier soupir

Dernier soupir Décédé le 13 décembre 2010, juste après la fin du tournage, Enrique Morente a signé avec ce documentaire son testament musical dans lequel on le voit chanter pour la dernière fois en compagnie de ses deux filles Estrella et Soleá, qui sont toutes les deux chanteuses de flamenco.

Pablo de Málaga

"Pablo de Málaga" est le titre du disque enregistré par Enrique Morente, à travers lequel il rend hommage à Pablo Picasso en interprétant plusieurs poèmes très peu connus du peintre, qui s'est mis à écrire à l'âge de 56 ans. Avec l'aide de Rafael Inglada, spécialiste de Picasso, le « cantaor » a réussi à réunir une riche documentation qui lui a permis de faire un travail innovant en sortant ce disque sur l'écrivain méconnu que cachait le peintre : "Ses écrits sont son autobiographie, il s'y glisse la nostalgie de tout ce qui est andalou : la passion des taureaux, la gastronomie, l'attachement aux coutumes", affirme-t-il. C'est avec Carmen Jiménez, qui a invité Morente à chanter pour l'inauguration du musée Picasso de Màlaga, que l'idée de travailler sur les écrits du peintre lui est venue.

Ce qu'en pense la presse...


Le Monde
La première strate du documentaire construit un portrait riche et nuancé de l'artiste. La seconde, disposant - par nécessité - d'une matière bien moindre, demeure bien plus énigmatique. Entre les deux cependant, un bel équilibre en clin d'œil.…

Télérama
Le titre de ce documentaire sur Enrique Morente, célèbre chanteur de flamenco disparu en 2010 - peu après la fin du tournage -, affichait une triple promesse. Sur Morente, on nous propose quelques anecdotes et témoignages un brin hagiographiques ; selon ses proches, l'homme est généreux et talentueux, on n'en doutait pas. Sur Pablo Picasso, peintre et poète à ses heures, dont Morente a adapté certains textes surréalistes, on aurait aimé plus. Restent les scènes de flamenco, nombreuses, intenses, qui font tout le charme du documentaire d'Emilio Ruiz Barrachina.

Le cinéaste a un style de clippeur à l'ancienne (des fondus enchaînés partout, tout le temps) mais qu'importe, c'est le genre de film dont la bande son prime sur l'image. De séances de répétition, où les chansons s'élaborent, en extraits de concerts, on découvre les deux visages d'Enrique Morente. Une face « classique », et une face « expérimentale », qui lui a valu critiques et contempteurs - en 1996, il a sorti le controversé « Omega », album enregistré avec un groupe punk-rock.

La musique du « cantaor » est toujours passionnée, souvent passionnante, mais elle n'est jamais aussi incandescente que lorsqu'il s'émancipe des carcans du flamenco traditionnel. Quand il bricole et mélange les genres, il offre au film ses deux plus belles séquences : un duo extatique avec un pianiste jazz, l'Argentin Federico Lechner, et, surtout, un flamenco possédé, hypnotique, sur un rythme de batterie en boucle, quelque part entre électro et « rock répétitif ». - N.Di

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