Tony Manero

Semaine du 22 au 28 avril 2009

Interdit aux moins de 12 ans

RéalisateurPablo Larrain
ActeursAlfredo Castro, Amparo Noguera, Paola Lattus…
Filmchilien, brésilien
Genrecomédie dramatique
Titre OriginalTony Manero
DistributionSophie Dulac Distribution
Durée1h 38min
Année de production2008
Date de sortie en France11 février 2009


Festival de Cannes 2008
  • Quinzaine des réalisateurs

Synopsis


Printemps 1978, John Travolta est "Tony Manero" dans le film La Fièvre du samedi soir, et enflamme le monde du disco. Au même moment à Santiago du Chili, alors que la terrible dictature de Pinochet sévit, Raùl Peralta, 50 ans, est fasciné par ce personnage et par l'univers du film. Tous les samedis soirs, il libère sa passion pour le disco. En compagnie d'autres danseurs amateurs, il crée un spectacle dans un night club de banlieue. Quand il apprend que la télévision organise un concours du meilleur sosie de Tony Manero, Raùl y voit sa chance de devenir une star. Sa fascination se transforme en obsession. Plus rien ni personne ne pourra alors l'arrêter...

A propos du film


Tony Manero a été présenté au Festival de Cannes en 2008, dans le cadre de la 40e Quinzaine des Réalisateurs.

Tony mon héros
Pablo Larrain parle de ce que symbolise Tony Manero pour le personnage principal de son film : "Tony Manero représente pour Raul Peralta l'ascension vers la gloire dans une société sans destin. Un espoir calqué sur le modèle du rêve américain, que Raul prétend importer à n'importe quel prix. La figure du perdant, qui surgit en dansant sous les traits d'un John Travolta dans "La Fièvre du samedi soir", a pour lui une forte résonance et lui est d'une proximité particulière. Il s'imagine ainsi pour pouvoir superposer ce rêve à sa propre réalité. En même temps, la danse cache une puissance poétique liée au mouvement, celui qui mène le langage cinématographique vers un monde sensoriel opérant dans une fréquence émotive unique."

Larrain solide
Tony Manero est le deuxième long métrage de Pablo Larrain Matte après Fuga en 2006. Le film est produit par Fabula, une société crée en 2003 par le réalisateur, associé à son père Hernan Larrain et à son frère Juan de Dios Larrain. Né à Santiago du Chili en 1976, il a suivi des études de communication audiovisuelle.

C'était Santiago
Pablo Larrain revient sur le délicat travail de re-création d'une époque : "On a filmé pendant cinq semaines dans le centre historique de Santiago et la plus grande difficulté a été de réussir à montrer la ville telle qu'elle était dans les années 70 ; dans une atmosphère étrange et glauque, mais toujours avec un mélange de peur et d'amnésie, atmosphère qui n'existe plus et dont plus personne ne se souvient. Et c'est très triste, il n'y a rien de pire que l'indifférence face à l'histoire (...) Maintenant, Santiago est une ville qui ressemble peu ou pas du tout à ce qu'elle était à la fin des années 70 ; de nos jours, c'est une cité d'acier et de verre, qui avance en détruisant son passé et en construisant par-dessus... Raul Peralta semble être en avance sur le pays, son absurde impatience est la même que celle du Chili aujourd'hui."

Fièvre latine
Le cinéaste précise ses intentions : "J'ai voulu raconter la petite histoire d'un homme obsédé par tout ce qui est différent, qui vit dans un pays installé dans un processus culturel responsable de notre actuelle façon de nous développer et de nous relier au reste du monde. Capturer un moment de la vie d'un homme ordinaire et son environnement... ou bien la petite partie de quelque chose de plus grand qui ne se voit pas, parce que, de manière très subtile, la danse de Raul Peralta est pour moi la danse de tous les Latino-Américains. Et enfin, l'ambiance délétère du sous-développement, avec ses excès délirants, qui a été mise à mal dans les années 70 sous les dictatures militaires qui frappèrent notre pays."
18949222_w434_h_q80 (38K)

Ce qu'en pense la presse...


Le Point
Pour son second film, le jeune cinéaste chilien Pablo Larrain frappe fort. Très fort ! Dans un style réaliste, le metteur en scène entraîne dans une fiction terriblement intense, quelque part entre film noir et fable morale. L'acteur principal, Alfredo Castro, affiche de faux airs d'Al Pacino et signe une prestation nerveuse ultra convaincante. Une révélation…

L'Humanité
Fort et sans concessions.

Marianne
Superbe film politique, humain, dénonciateur, annonciateur.

Première
L'incroyable performance d'Alfred Castro, en psychopathe prêt à tout pour défendre un minable quart d'heure de célébrité, est aussi brillante que la mise en scène de ce cruel jeu de massacre.

Pour télécharger ce bulletin :