Le Dernier été de la Boyita

Semaine du 24 au 30 novembre 2010

RéalisateurJulia Solomonoff
ActeursGuadalupe Alonso, Nicolas Treise, Mirella Pascual
FilmArgentin
GenreDrame
Titre OriginalEl Ultimo Verano De La Boyita
DistributionEpicentre Films
Durée1h 30mins
Année de production2009
Date de sortie en France8 septembre 2010


Festival de la Havane (Cuba) 2009
  • prix SIGNIS
Festival de Carthagène (Colombie) 2009
  • Meilleure actrice dans un second rôle
  • Meilleur photographe
  • Prix spécial du jury
BAFICI :Festival international du cinéma indépendant de Buenos Aires
  • prix du meilleur film national
  • Meilleure révélation masculine
  • Meilleure révélation féminine
  • Meilleure actrice dans un second rôle
Festival de Cannes 2010
  • PRIX ECRANS JUNIORS
Festival de Toulouse 2010
  • Prix du public

Synopsis


Jorgelina, l'été en Argentine, avait l'habitude de jouer avec sa sour dans la "Boyita", la roulotte garée au fond du jardin. Mais cette année, tout est différent : ses parents se séparent et sa sour, désormais adolescente, devient une étrangère pour elle. Alors Jorgelina part à la campagne en quête de Mario, le fils des paysans voisins. Ensemble, ils découvrent les mystères de leurs identités sexuelles. Un film sur l'éveil, une ouvre intimiste raconté à hauteur d'enfant. ....

A propos du film


Souvenir angoissant

L'idée du film Le Dernier été de la Boyita remonte dans les lointains souvenirs de la réalisatrice Julia Solomonoff. Enfant, elle avait surpris une conversation entre ses parents qui l'avait inquiétée : sa mère - gynécologue - parlait à son père - psychiatre - d'un adolescent de la campagne qui avait ses menstruations. Un garçon qui, progressivement, se transformait en fille. C'est ce qu'elle se rappelle avoir entendu à l'âge de 11 ans. Après avoir traversé elle-même la puberté, cette histoire l'a autant marquée et avec le temps et quelques recherches, elle en écrit le premier scénario en 2003.

Une vraie "fausse" mère

Sur le tournage, l'actrice uruguayenne Mirella Pascual tenait tellement bien le rôle de la mère du garçon interprété par Nicolas Treise que beaucoup ont cru (à tort) qu'elle était également la mère de l'acteur.

Festivals, saison 2009

Le Dernier été de la Boyita est un véritable film globe-trotter. Parti de l'Europe avec sa présentation dans les festivals de Thessalonique en Grèce et San Sebastian en Espagne, le film de Julia Solomonoff remporte le prix SIGNIS au festival de la Havane (Cuba) et ceux de la meilleure actrice dans un second rôle, meilleur photographie et le prix spécial du jury au festival de Carthagène (Colombie). Mais c'est surtout dans son pays d'origine, l'Argentine, que le film fait un carton. Au BAFICI, il rafle le prix du meilleur film national, des révélations masculine et féminine et celui de la meilleure actrice dans un second rôle.

Ce qu'en pense la presse...


Le Monde
Le naturalisme va souvent de pair avec l'outrance. Julia Solomonoff préfère la minutie, le respect des êtres et de tout ce qui les entoure. C'est ce qui fait du Dernier Eté de la boyita un moment rare.

Télérama
La réalisatrice traite de la puberté et des troubles de l'identité sexuelle avec délicatesse.

Le Point
Malgré un sujet propice à toutes les surenchères (l'hermaphrodisme), Le Dernier Été de la Boyita surprend par sa délicatesse et sa subtilité. En évitant, avec une même intransigeance, la mièvrerie et le spectaculaire, Julia Solomonoff adopte le point de vue de sa jeune héroïne, confrontée à une réalité inintelligible et à ses propres tourments psychologiques. En toile de fond, la description d'une société rurale qui n'accepte pas la différence. Par la seule force de sa mise en scène, avec un art ultrasensible de la suggestion, la cinéaste argentine signe un film troublant et maîtrisé du premier au dernier plan. Une des très belles surprises de la rentrée.

Avis de cinéphiles...


* Film charmant à bien des égards. Le sujet, les acteurs, les paysages....

* Étrange petit film sur le passage à l'adolescence et les premiers émois amoureux, chastes et pudiques... mais l'originalité du sujet (qui s'évente assez vite mais c'est pas une raison pour spoiler) est aussi sa limite... reste la réalisation tout en douceur et subtilité, l'atmosphère délétère de l'été, et les jeunes acteurs, impeccables.

* Joli film, naturel et spontané. On est observateur de ces enfants qui grandissent durant l'été. Mais pas d'idées, de phrases ou de moments qu'on retient spécifiquement à la fin du film. On ressort néanmoins de la salle de ciné épaté et heureux de la nature et de l'humanité qui existe encore chez les enfants.

* C'est un superbe film, tendre, émouvant mais aussi inventif. En somme, tout ce que n'est pas le cinéma hollywoodien, uniquement "branché" sur la distraction et le futile... Là, c'est tout en délicatesse qu'est traité un sujet particulièrement rare au cinéma: de l'identité sexuelle à l'adolescence. Mais évidemment c'est traité avec la pudeur qu'un cinéaste hollywoodien n'aurait jamais su imposer...

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