"Derecho de familia" (Les lois de la famille)
à Lannion du 18 au 24 octobre

Comédie dramatique argentine, réalisée par Daniel Burman

Auteur du film "le Fils d'Elias" déjà programmé par Sabor, le cinéaste poursuit son étude des rapports père/fils.

A propos de ce nouvel opus, il précise: "Après avoir achevé le tournage du film, j'ai lu une phrase de Truffaut que j'ai trouvée fascinante. Il disait que le moment le plus important de la vie d'un homme survient quand il découvre que ses enfants sont plus importants pour lui que ses parents. J'ai aussitôt compris que c'était l'idée principale du scénario des Lois de la famille. Lorsque les enfants arrivent dans votre existence, une certitude s'impose. À mesure qu'ils grandissent, vous vous approchez de la fin de votre vie (...)

Dans Le Fils d'Elias, il y avait un père absent et une construction identitaire qui se déroulait en l'absence de ce père. Il en résultait une inévitable confrontation entre le père retrouvé et le fils provoquant chez ce dernier une véritable crise d'identité.

Dans Les Lois de la famille, c'est plutôt la crise d'identité causée par la naissance de nos enfants que j'ai voulu explorer."

Quelques mots sur l'histoire :

Buenos Aires. Avocat comme son père, Perelman fils ne sait pas encore très bien ce qu'il veut faire de son avenir. Il connaît par cœur les habitudes, les goûts, les tics et le train-train professionnel de Perelman père, un homme respecté et respectable. Perelman fils prétend qu'il ne veut pas lui ressembler, ni suivre son chemin, tracé d'avance, mais plus il essaie de s'affranchir de lui, plus il lui ressemble.

Comment se sort-on des ornières de la filiation ? Combien de temps faut-il pour y parvenir ?

Comment s'y prend-t-on ? Y a-t-il un mode d'emploi ?

A mesure qu'il ébauche sa construction identitaire, Perelman fils finit par accepter, non sans une certaine appréhension, l'héritage paternel, l'acquis immuable. Ce qui lui pose problème, c'est d'arriver à construire cette identité sur ce qui le distingue de son père, sur tout ce qui lui reste à découvrir…

Ce qu'en pense la presse

 

Le Monde - Jacques Mandelbaum

"Les Lois de la famille, incontestablement le plus mélancolique et le plus insidieusement cruel des films de la trilogie, n'a d'autre configuration que le décentrement de son héros, à ce moment charnière où, de fils, il devient lui-même père."

Studio Magazine - Thierry Cheze

(...) cette chronique familiale riche en situations et dialogues savoureux frappe par la tendresse de son regard.