14 kilomètres

Semaine du 24 au 30 mars 2010

RéalisateurGerardo Olivares
ActeursIlliassou Mahamadou Alzouma, Adoum Moussa, Aminata Kanta
Filmespagnol
Genredrame
Titre Original14 Kilómetros
DistributionColifilms Diffusion
Durée1h 35 mins
Année de production2007
Date de sortie en France25 février 2009


Festival de Valladolid 2007
  • Meilleur Film
  • Meilleure Photographie
  • Meilleure Musique
  • Prix du Public
Festival de Bastia 2008
  • Grand Prix du Public

Synopsis


Deux frères maliens décident de prendre la route du nord, persuadés que l'avenir est ailleurs. A Agadez, ils rencontrent une jeune fille au regard éteint : Violette. Le lendemain, embarqués dans le même autocar, ils sont déposés en plein désert avec de maigres instructions pour la poursuite de leur voyage. Le périple commence. Chaque frontière franchie offre son lot de complications et les issues s'amoindrissent : la prison, la mort... ou peut-être l'Europe ?

La moitié de l'Afrique défile sous nos yeux, grandiose et tragique, parcourue à pieds, à bout de forces par des personnages attachants. Nombreux sont ceux qui tentent chaque jour ce trajet au péril de leur vie, pour arriver dans un état de souffrance indescriptible.

A propos du film


Eloges et prix

Présenté au Festival de Valladolid 2007, 14 kilomètres a obtenu le prix du meilleur film, de la meilleure photographie et de la meilleure musique. C'est la première fois qu'un metteur en scène espagnol remporte cette prestigieuse récompense. Il a également obtenu le Grand Prix du Public au Festival Arte Mare 2008.

Un cinéaste itinérant

Très tôt passionné par la géographie grâce à un atlas offert par son père, Gerardo Olivares est un aventurier. Journaliste et documentariste, il signe ici son deuxième long-métrage. En 2006, il avait mis en scène l'un des coins les plus reculés de la steppe mongolienne dans La Grande finale. C'est lors d'un voyage au Niger que l'idée de 14 kilomètres lui est venue. Après avoir rejoint un groupe de Touaregs traversant le désert pour atteindre les mines de sel de Fachi, il est arrivé à Agadez, l'un des centres les plus importants le long des routes migratoires: "De gros camions en partent en direction de la Libye et de l'Algérie. Les gens que j'ai rencontrés m'ont raconté qu'une fois, un camion était parti dans le désert, depuis Agadez, mais qu'on n'en avait plus jamais retrouvé la trace ; que des personnes tombaient des camions la nuit en plein désert et mouraient ensuite de soif ; ils m'ont aussi parlé des bandits et des tempêtes de sable - des histoires tragiques que l'on ne peut raconter que si on les a vécues. C'est sur elles que se base mon film," confie-t-il.

Le choix du titre

Gerardo Olivares avait en tête une vingtaine de titres pour son film et avait fini par opter pour A la poursuite d'un rêve. C'est en écoutant la radio un soir et en entendant parler de navigants repérés en mer Méditerrannée, au large des côtes d'Almeria, qu'il a eu l'idée de son film: "Quatorze kilomètres, c'est la distance qui sépare l'Afrique de l'Europe ; c'est aussi la barrière qui sépare les millions d'Africains de leur rêve. Ils voient l'Ouest comme la seule façon d'échapper à la faim, à la pauvreté et à la persécution," explique-t-il.

Le réalisme d'un documentaire

Le cinéaste a sans cesse mêlé les frontières entre réalité et fiction dans son film qui met en scène des comédiens non professionnels. En créant une histoire fictive fondée sur quelques faits réels, il a tenté de pénétrer les rêves de ces gens qui n'ont rien à perdre et qui partent, inconscients des dangers, "après avoir vu les photos d'un ancien voisin devant sa maison flambant neuve en Europe."

Prise de conscience

Gerardo Olivares se défend d'avoir voulu véhiculer un message particulier avec son film: "Je voulais simplement parler d'un problème dont les gens n'ont pas conscience ou pour lequel ils n'ont pas grand intérêt," précise-t-il. Il reconnaît cependant être très touché par les spectateurs qui avouent avoir changé d'opinion sur les Africains sub-sahariens et leurs difficultés grâce à lui.

Ce qu'en pense la presse...


TéléCinéObs
Entre fiction et documentaire, une superbe et douloureuse photo d`un triste rêve africain.

Télérama
Lorsque l'on cesse enfin de s'interroger sur ce maniérisme un peu vain, la violence et la justesse de la dénonciation nous saisissent, implacables.

Pour télécharger ce bulletin :